Le séducteur et la Pléiade

C’était l’un des derniers rêves de Jean d’Ormesson : entrer dans la Pléiade de son vivant, comme André Gide, Paul Claudel ou André Malraux. Encore fallait-il préparer cette opération avec suffisamment de séduction et d’intelligence pour laisser croire aux bonnes fées de la littérature. Vanity Fair a reconstitué ce scénario moins providentiel qu’il n’y paraît.

 

Extrait :

Trahissons un secret : l’opération d’Ormesson n’a été ni un hasard ni une formalité. La maison Gallimard, qui possède La Bibliothèque de la Pléiade et sélectionne les auteurs dignes d’y figurer, a médité ce choix durant des années. Jean d’Ormesson lui-même n’a pas échappé au doute. Derrière une apparente légèreté, ce jeune homme de 90 ans, déjà académicien, éditorialiste et auteur à succès, a préparé sa canonisation avec une angoisse de premier communiant. « Suis-je vraiment un grand écrivain ? » a-t-il demandé à certains de ses proches – on peut penser qu’aucun ne lui a répondu « non ».

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