17 minutes au musée

Le 20 mai 2010, un homme seul pénètre dans le Musée d’art moderne de Paris et décroche, sans laisser de traces, cinq chefs-d’oeuvre de la collection permanente : un Picasso, un Léger, un Modigliani, un Braque et un Matisse. Un an plus tard, il se dénonce tout seul à la police. Pourquoi ? Avant d’être incarcéré, il a tout expliqué à Vanity Fair.

Extrait :

Je voulais comprendre par quel mystère un homme seul avait pu monter une telle opération, avant d’être hanté par son crime au point de se dénoncer à la police. Nous nous sommes vus une dizaine de fois au creux de l’hiver, quand il passait les fêtes sans amis ni famille, parce qu’il ne s’entendait « plus avec eux ». Il attendait son procès, sans grand espoir. Il se doutait que la justice le renverrait en prison et cette perspective ne lui faisait pas peur. À 49 ans, il avait déjà consumé un tiers de son existence derrière les barreaux, à la suite de treize condamnations, en majorité pour des affaires de vol. Souvent, il arrivait à nos rendez-vous transi de froid, après avoir passé la nuit dehors, sous une tente plantée à la lisière du bois de Boulogne. Jamais il ne se plaignait. « Ça va aller, je suis bien équipé, assurait-il en me montrant les photos du bivouac sur son portable. Quand il fait – 5° C, les SDF sont obligés de marcher pour ne pas attraper la mort. Moi, j’arrive à dormir trois-quatre heures et les écureuils se blottissent près de ma tente pour trouver de la chaleur. »

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Le séducteur et la Pléiade

C’était l’un des derniers rêves de Jean d’Ormesson : entrer dans la Pléiade de son vivant, comme André Gide, Paul Claudel ou André Malraux. Encore fallait-il préparer cette opération avec suffisamment de séduction et d’intelligence pour laisser croire aux bonnes fées de la littérature. Vanity Fair a reconstitué ce scénario moins providentiel qu’il n’y paraît.

 

Extrait :

Trahissons un secret : l’opération d’Ormesson n’a été ni un hasard ni une formalité. La maison Gallimard, qui possède La Bibliothèque de la Pléiade et sélectionne les auteurs dignes d’y figurer, a médité ce choix durant des années. Jean d’Ormesson lui-même n’a pas échappé au doute. Derrière une apparente légèreté, ce jeune homme de 90 ans, déjà académicien, éditorialiste et auteur à succès, a préparé sa canonisation avec une angoisse de premier communiant. « Suis-je vraiment un grand écrivain ? » a-t-il demandé à certains de ses proches – on peut penser qu’aucun ne lui a répondu « non ».

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Le trader et le vagabond

L’un est un ancien vagabond de Belleville toujours prêt à faire les 400 coups, l’autre un fils de bonne famille spécialisé dans la finance. Ensemble, ils ont monté le casse du siècle, avant de basculer dans la folie. Vanity Fair les a suivis avant leur condamnation – et même après.

Comme Roger Moore et Tony Curtis ans la série Amicalement vôtre, ces deux hommes que tout séparait étaient devenus inséparables. Une force de fascination réciproque les unissait, une amitié fulgurante qui allait se révéler dangereuse et incontrôlable.

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Le maître du faux

Durant des décennies, Wolfgang Beltracchi a réussi à faire passer leurs tableaux pour des chefs-d’œuvre, jusque là inconnus, de grands maîtres comme Max Ernst, Georges Braque ou Raoul Dufy. Condamné à six ans de prison par la justice allemande en 2010, l’artiste s’est confié à Vanity Fair dès sa libération.

Extrait :

Que passe-t-il dans la tête d’un faussaire ? Comment parvient-il à emprunter le talent d’un autre en retenant son propre geste ? Quel sentiment éprouve-t-il en voyant son travail confondu avec celui du maître ? A propos de l’art, Romain Gary écrivait : « Dans un monde où le trucage et les fausses valeurs triomphent partout, la seule certitude qui nous reste est celle des chefs d’œuvres. »

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La collection maudite de Saint Laurent

Yves Saint Laurent ne dessinait pas seulement des tenues extraordinaires et des robes fabuleuses. Dans le secret de sa création, il multipliait aussi les croquis érotiques, qu’il gardait pour lui ou offrait à ses proches. Que sont devenus ces centaines de dessins sulfureux ? Vanity Fair a remonté la piste d’une collection interdite, où le soufre se mêle à la passion.

Extrait :

Fabrice Thomas n’a pas oublié les derniers mots qu’il a lancés à Yves Saint Laurent : « J’étouffe. J’ai besoin de respirer. Je m’en vais. » C’était au début du printemps 1992. Il avait 30 ans, un physique à la Marlon Brando, pas d’emploi fixe mais des rêves plein la tête : devenir acteur, jouer avec Brialy, tourner un jour pour Coppola.

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Une multinationale aux étranges méthodes de recrutement

Comment gagner sa vie sans effort? Facile! Il suffit de payer 477 euros et de rejoindre cette curieuse boîte de télécoms. Enquête sur un phénomène de société.

Extrait

Sur l’estrade, l’animateur porte un casque-micro façon télévangéliste et harangue l’assemblée en souriant : «Ecoutez bien, nous allons vous parler d’argent aujourd’hui.» A ses côtés, des jeunes en costume de vigile viennent livrer leur témoignage. Mehdi, 26 ans, se lance le premier : «Avant, j’étais smicard. Maintenant, je touche un Smic par semaine.»

 

http://www.capital.fr/enquetes/revelations/acn-une-multinationale-aux-etranges-methodes-de-recrutement